Après Nasser, Sayed Nasrallah, le plus influent auprès des Israéliens :bismi:
Une étude académique rédigée par un haut officier israélien du service des renseignements israéliens a conclu que le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah est le leader arabe qui a le plus d’impact sur le public israélien depuis le leader égyptien Jamal Abdel Nasser.
Selon le quotidien israélien Haaretz, l’étude académique effectuée par le colonel Rounine dans le cadre de son diplôme de master présenté à l’université de Haïfa s’est basée sur les dix discours de Sayed Nasrallah durant la guerre de juillet 2006.
Rounine est actuellement officier des renseignements du commandement du front central de l’armée d’occupation. Dans le passé, il a rempli des postes importants dans le département des études au service des renseignements militaires.
Rounine écrit que pour faire face à la menace israélienne le numéro un du Hezbollah a utilisé ses discours pour adresser ses messages au public israélien. Selon lui, c’était le seul moyen offensif, en plus des tirs de roquettes contre Israël, alors que le Hezbollah était occupé en principe dans des combats défensifs en principe.
Toujours selon l’officier israélien, Sayed Nasrallah est le seul dirigeant arabe qui a développé ses capacités d’influence sur l’opinion publique israélienne, depuis Nasser dans les années soixante du siècle dernier.
Dans son analyse du style et le contenu des discours du commandant du Hezbollah, Rounine y a décelé plusieurs termes clés : dont le plus important étant celui de la persistance et de la patience des Libanais, par le biais de trois facteurs : l’unité des Libanais et leur solidarité entre leurs différents catégories, l’unité entre le Hezbollah, les combattants de la résistance et les Chiites en général, et la consécration de la dissuasion à l’encontre d’Israël.
Sayed Nasrallah a mis l’accent sur ce qu’il a considéré être les indices de faiblesse de l’armée israélienne, et sur les surprises de la résistance, en l’occurrence le tir du missile sol-mer qui a rendu inopérable la force maritime israélienne, et sur la force dissuasive de la résistance pour contrecarrer l’invasion israélienne du Liban.
Selon Rounine, Sayed Nasrallah estime que le point de faiblesse israélien réside dans son appréhension des dommages économiques et des pertes humaines, qui seraient dus aux tirs de roquettes du Hezbollah contre le front intérieur israélien.
Il lui rapporte en particulier une phrase qu’il a évoquée dans l’un de ses discours : « les Israéliens ne s’intéressent qu’à l’argent et au sang ».
Rounine rappelle aussi les critères de la victoire explicités par Sayed Nasrallah lors d’une interview accordée à une chaîne satellitaire arabe. « Si nous réussissons dans notre défense, nous serons les vainqueurs. La victoire pour nous réside dans la continuité de la résistance, dans l’unité du Liban e son rejet des conditions humiliantes, et dans le fait que les roquettes sont toujours capables d’être lancés contre l’entité sioniste ».
En effet et selon Rounine, la résistance du Hezbollah est restée en action jusqu’au dernier jour de la guerre, et l’unité libanaise n’a nullement été ébranlée. Mais il estime toutefois que concernant les conditions humiliantes, « Sayed Nasrallah s’est finalement résigné à admettre le déploiement de l’armée libanaise et de la Finul au Liban sud, alors qu’il y était catégoriquement opposé auparavant ».
Source: Al Manar